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Compte rendu du colloque par Fred Poisson

 

Sommaire

Introduction

  1. le décathlon en général
  2. Les épreuves combinées en France
  3. Le décathlon féminin
  4. Le décathlon en 1 heure (et l’heptathlon en 45’)
  5. L’entraînement
  6. 1, Généralités

    2, La vitesse

    3, L’entraîneur et le décathlonien

    4, L’aérodéca

    5, La musculation

    6, Le gainage

  7. La détection
  8. Questions diverses
  9. 1, L’alimentation

    2, Des propositions

    3, A savoir

    4, Les France ! ? !

  10. Réflexion sur l’esprit, l’ambiance des EC

Conclusion

 

 

 

 

 

 

Introduction

 

 

 

Pourquoi un colloque sur les épreuves combinées dans le Centre Ouest ?

Depuis 06 années, on m’a confié la coordination des épreuves combinées et j’ai essayé de regrouper, fédérer les athlètes, les entraîneurs puis les clubs et en fin les régions.

J’ai toujours été persuadé de l’importance des regroupements qui aspirent vers le haut athlètes et entraîneurs… Alors regrouper les uns et les autres pour écouter et pratiquer avec l’entraîneur national m’a semblé une nécessité afin de nous permettre de progresser.

 

Pourquoi Claude Monot ?

Les E.C. en France ont la particularité de " posséder " nombre d’entraîneurs " top gun " du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest, tous ont, à nous appendre, cela viendra… Mais depuis que j’ai été amené à fréquenter Claude Monot, j’ai apprécié sa passion, son perfectionnisme, son investissement, son HUMANISME et j’ai souhaité le faire apprécier aux entraîneurs du Centre Ouest.

 

 

Merci Claude et à tous ceux qui

font progresser les E.C.

Jean-Pierre Fiévé

 

 

I) Le décathlon en général

 

Le message de Claude Monot n'est pas de dire qu'il faut passer uniquement par les épreuves du décathlon, on peut très bien faire du marteau par exemple. Il faut savoir qu'avant tout le décathlon est la combinaison de dix épreuves qu'il faut associer et pour les femmes c'est à l'ordre du jour. Mais c'est surtout un état d'esprit. Pour comprendre les EC, il faut savoir qu'il y a deux temps: -l'entraînement

-la compétition

A l'entraînement, l'athlète des EC doit toujours penser qu'il est vraiment un spécialiste d'une épreuve, le décathlon. Au travers, de tous les exercices qu'il va faire à un moment donné, il doit se poser la question, le plus souvent possible , lui ou son entraîneur, de savoir si ce qu'il est entrain de faire pour améliorer un élément de son décathlon ne risque pas de gêner une autre épreuve. Il faut toujours avoir à l'esprit de vouloir développer son décathlon.

Totalement à l'inverse, dans la compétition où il enchaîne les épreuves, il doit à chaque instant se consacrer à ce qu'il est entrain de faire, et ne pas penser à ce qui s'est passé ou va se passer. C'est vrai dans toute spécialité mais plus crucialement au décathlon, car il y a de telles interférences d'une épreuve à l'autre que s'il pensait à une autre épreuve, il risquerait de la louper totalement. Plus tôt, on oublie ce qui vient de se passer mieux ça vaut, quel que soit ce qui vient de se passer. Il y a trop d'athlètes qui battent à un moment un record ou au contraire rate une épreuve, y pensent pendant 10, 15 min, 1 heure ou plus et ça interfère toujours pour la suite.

Pour illustrer le fait que l'on est un spécialiste des épreuves combinées. Il faut remettre en place ce qu'est la compétition. S'améliorer au décathlon, c'est augmenter son total, faire le plus de points au total. Donc à l'entraînement, il ne faut pas avoir peur des interférences, il faut y réfléchir. C'est-à-dire, quand on est entrain de travailler quelque chose il faut savoir si le gain qu'on aura dans une épreuve va se retrouver ailleurs ou au contraire diminuer quelque chose. Si par exemple, on fait la même préparation qu'un spécialiste du 1500m, le spécialiste a besoin de faire beaucoup de 1500m, il faut surtout qu'il gagne ses courses donc il doit travailler l'adaptation à des rythmes différents. Par contre pour le décathlonien, son but est de faire son total de points, ainsi il doit assurer son rythme, avec très peu de tactique, il ne court pas en fonction des autres mais simplement pour faire un temps qui lui permettra d'améliorer son total. Ainsi, la préparation est différente.

Si un décathlonien s'entraîne comme un spécialiste, il y aura toujours des interférences négatives sur le reste et notamment dans les lancers. Le lanceur de poids pour lancer loin, il a besoin d'une puissance musculaire au niveau des jambes pour mettre en inertie le corps et lancer l'énorme poids, c'est-à-dire qu'il faut une masse musculaire relativement importante. Mais on imagine mal un tel athlète entrain de courir le 1500m ou de sauter en hauteur. Il y a donc ce problème d'harmonie. C'est la philosophie de départ que l'entraîneur et l'athlète doivent avoir, l'équilibre et l'harmonie pour devenir décathlonien.

II) Les épreuves combinées en France

 

L'histoire du décathlon nous amène donc à une table de cotation qui notamment conserve des traces de l'ancienne et avec (sur) laquelle les décathloniens travaillent. Autrement dit, il y a des spécialistés qui sont plus travaillées que d'autres puisque rapportant plus de points. Dans le prolongement de ce problème, un autre apparaît. C'est qu'on entraîne les jeunes par rapport à la table, ainsi les entraîneurs qui souhaitent la réussite de leurs athlètes travaillent les épreuves fortes, qui payent. Ce n'est pas si mauvais que ça en soi bien que l'on voit des aberrations. Mais enfin, les épreuves combinées chez les jeunes permettent de toucher à tout.

Quand on parle d'épreuves combinées en France, on parle un peu d'EC et beaucoup d'épreuves multiples (EM). Les EC ont pour particularité d'être gênante. La pratique n'est pas très développée parce que c'est difficile à organiser, à programmer ainsi il n'y a pas ou peu de départementaux, les ligues s'associent sous prétexte qu'il y a peu de participants. Quelle est la différence entre EM et EC? Dans les EM, on choisit un saut, une course et un lancer, ce n'est devenu qu'une épreuve à choix pour les athlètes. De plus, Les EM n'apportent rien aux EC parce que l'esprit des EC ne s'y retrouve pas. L'esprit d'un groupe qui fait la même chose du début à la fin, avec des comparaisons tout au long et un total à la fin. Ainsi les jeunes s'y retrouvent, comme dans une classe, les élèves sont interrogés sur le même devoir, il y a des moyennes et un classement. Par contre, les EM comparent un athlète qui a fait 80m, poids et hauteur et un autre 1000m, javelot et longueur et on dit qui a gagné par rapport à l'autre. Il ne faut pas renier les EM en tant que telles, mais elles sont devenues un palliatif intellectuel des dirigeants de l'athlétisme français et ne forment pas aux EC. Pour éviter l'endiguement des EC par les EM, il serait bien, pour les jeunes non pas de toutes les catégories en même temps mais avec un roulement, de proposer en remplacement des EM, les EC. Par exemple, on dit aujourd'hui toutes les minimes filles font des EC, les athlètes vont tourner ensemble, ainsi on pourra faire découvrir aux jeunes ce que sont les EC. Voilà, la place des EC en France. Elles sont " mal-aimées " par la fédération. Les compétitions sont casées dans le calendrier de manière aléatoire. L'exemple marquant étant l'absence des France en Martinique. Les EC chez les jeunes leur permettent de côtoyer les athlètes plus âgés, de meilleur niveau mais aussi il est intéressant de leur faire connaître la durée des deux jours (la nuit à l'hôtel, le retour le matin, le trac).

Des organisateurs par commodité organisent l'hexathlon sur une journée, les instances ne sont pas d'accord, mais Claude Monot réplique et dit que c'est possible puisque l'hexathlon est une épreuve. Ce n'est pas dérangeant mais c'est mieux sur deux jours pour les raisons citées précédemment

Les juniors font le décathlon comme les seniors avec un gros problème, le poids de 7kgs et le disque de 2kgs. Et ça fait drôle aux juniors 1 qui passent au décathlon. Donc il serait bien de faire un décathlon avec le 5kgs et 1kg500 au disque, mais c'est impossible d'après la CSO parce qu'il y a des sélections pour les mondes juniors (ceci concerne deux athlètes maximum).

 

III) Le décathlon féminin

 

L'épreuve féminine, le décathlon féminin c'est dans quelques années, aujourd'hui le comité féminin, le groupe de travail chargé d'étudier l'évolution du décathlon féminin c'est prononcé il y a un peu plus d'un an, pour le décathlon à l'unanimité. Mais la présidente à la réunion qui a suivi, a dit qu'il fallait attendre l'évolution de la perche. Ce qui a provoqué un refus énergique du comité, mais il faudra tout de même attendre l'an 2000 ou plutôt 2001, car on n'introduit pas si facilement une nouvelle méthode, et notamment attendre des propositions de tables de cotations de perche, 1500m et 400m. Claude Monot, en Février 97, demande des indications sur l'évolution des travaux à la commission de création des tables. A sa grande surprise, elle lui répond n'avoir rien fait, car elle prétend ne pas connaître l'ordre des épreuves, car pour eux c'est un critère indispensable. On pourrait donc se dire qu'il y a des inégalités entre les cadets qui font la perche le 1er ou le 2ème jour à la convenance des organisateurs.

France Deca donne la parole aux athlètes pour réfléchir sur le décathlon féminin, en tenant compte de: l'organisation

la difficulté des épreuves

le passé des athlètes, leur savoir-faire

La proposition de Claude Monot (qui se veut en aucun cas autoritaire) est la suivante:

1er jour: 100m, perche, javelot, longueur, 400m

2ème jour: disque, 100mH, hauteur, poids, 1500m

avec une obligation de 45min entre le disque et le 110mH.

Les explications: - ne pas toucher aux courses

- garder 2 sauts le 1er jour, pour des questions de fatigue

- sortir un lancer long le 2ème jour, pour les problèmes d'organisation

- la perche reste associée au javelot, car il existe des relations

- le disque en 1er le 2ème jour: c'est pour utiliser l'espace central de plus on sait que l'enchaînement haies-disque est très difficile, le disque permettrait ainsi le réveil, le relâchement.

A partir de 2002 au niveau international, et en 1999 en France se dérouleront des compétitions avec des variantes selon la catégorie (enneathlons pour les cadettes). Il y a 2 ans, une enquête faite sur 160 personnes a révélé que 92% des filles étaient favorables au décathlon (s'expliquant sur le fait que lors de la 2ème journée de l'heptathlon, elles s'ennuient) et donc 8% contre (souvent les plus âgées qui ont peur du 400m et de la perche). Avec le décathlon, les filles ne subiraient plus ce qui c'est passé aux JO d'Atlanta par exemple. Les filles avaient perdu des heures à attendre entre les épreuves sans rentrer au village, finalement elles souhaitent ne plus perdre leur temps. On risque malheureusement d'avoir moins de filles au décathlon qu'à l'heptathlon. Sébastien Levicq: "Au niveau international, il serait bien que l'ordre des épreuves soit identique à celui des hommes." C'est possible puisque ça ne se déroule pas les mêmes jours. Mais il y aurait deux ordres différents selon les compétitions ce qui n'est pas possible.

 

IV) Le décathlon en 1 heure (et heptathlon en 45’)

 

Le décathlon en 1 heure jusqu'à pratiquement aujourd'hui est une épreuve de spectacle, c'est-à-dire des épreuves organisées à droite à gauche dans les fins de saisons comme spectacle et permet de monter un meeting autour de décathloniens dans un temps très réduit. Un journaliste de F2 pense que le décathlon en 1 heure, est l'avenir du décathlon, il ne faut pas dire ça, ce n'est pas une exclusivité. Par contre, c'est un bon moyen pour les athlètes décathloniens qui ont peu d'occasions pour monnayer leur talent en comparaison aux autres athlètes. Pour les jeunes, c'est une excellente préparation au décathlon car:

En 1995, en Autriche, une semaine après Talence, Sébastien Levicq réalise en une heure 7680pts avec: - 3 essais en hauteur (1m90, 1m95, 2m00)

- 3 essais en perche (5m00, 5m20, 5m30)

- et fait sa meilleure performance au javelot.

En 1990, trois semaines après les championnats d'Europe où entre Plaziat (1er) et Blondel (5ème) 250 points les séparent, à un décathlon en 1 heure, l'écart de 250 pts s'inverse c'est-à-dire que Blondel est plus capable d'enchaîner très rapidement les épreuves. Une autre variante, le décathlon en 30min où par exemple Blondel avait réparti ainsi ses épreuves: 7' entre le 100m et le départ du 400m et se repose 4' entre le 400m et le 110mH et pendant la dernière ligne droite du 400m, il pensait déjà au rythme de son 110mH.

 

V) L’entraînement

 

1, Généralités

La question d'enchaînement des épreuves au décathlon est le point principal.

L'entraînement:

Les potentiels les plus importants dans le décathlon pour faire des performances comme pour toutes les disciplines sont: - le physique

- la technique

- et aussi le mental

Le physique a une énorme importance, mais quel physique? Dans les qualités physiques, il ressort aux yeux de tout le monde que la vitesse est la qualité primordiale. C'est vrai, Levicq ne courre pas vite, il ne sera jamais recordman du monde du décathlon. Mais si on base tout sur les records du monde, parlons du dopage! Le décathlon est une épreuve particulière parce qu'elle met en valeur non pas une qualité (la vitesse) mais plusieurs. Un fait qui corrobore ces dires et qui provoque encore l'émotion de Claude Monot: Blondel qui courre un peu plus vite que Levicq, avait dit à Claude: "Je ne serai jamais recordman du monde mais un jour je sais que les autres devront s'arrêter et moi je serai toujours là". Et en 1994, il devient champion d'Europe, il n'était pas le meilleur mais il a résisté aux conditions climatiques déplorables. Avec des moyens physiques peu éclatants, en EC mais une combinaison d'un travail, d'une volonté, d'un physique et de la technique, on peut obtenir de bonnes performances. Au contraire, le potentiel physique et technique exceptionnels de Motti par exemple ne l'encourageaient pas à travailler en revanche Plaziat était un travailleur acharné avec ses 6,7 heures d'entraînements par jour.

Les différentes qualités de base: - vitesse

- force

- endurance (en faisant attention à ce terme selon le niveau de formation)

- souplesse et relâchement

- coordination

le tout mélangé à la technique.

Le décathlon, c'est une épreuve d'athlétisme donc on s'entraîne comme toute autre épreuve pour augmenter son potentiel physique, technique, tactique et mental. Dans le décathlon, il y a dix épreuves différentes et donc ce potentiel technique va devoir être élevé beaucoup plus que chez les autres dans les EM, dans un premier temps moins pointu que chez les spécialistes.

Les jeunes athlètes qui ont un bon niveau dans une épreuve peuvent faire des EC, ce qui n'empêchera pas qu'ils progresseront dans leur spécialité. Ainsi, il n'y a pas de stéréotype hâtif, car on ne peut pas toujours définir l'évolution physique, physiologique d'un individu. Les EC permettent de ne pas spécialiser trop tôt. Les décathloniens font des compétitions individuelles, car il y a peu de décathlons. C'est important pour avoir des repères, pour rencontrer des athlètes. Tous les décathloniens doivent pratiquer des points forts qui leur permettent de s'exprimer en dehors du décathlon.

 

 

Le problème de coordination et de compréhension entre les êtres va devoir être un des fils directeurs de l'entraînement. Essayer dans l'évolution de l'athlète de faire comprendre, connaître un geste, de savoir ses limites et la différentiation d'un geste à un autre. Ce qui n'est pas tellement différent des objectifs des entraîneurs des autres disciplines. Ils ont la même démarche mais sur une échelle plus réduite. Il s'agit d'être capable pour l'entraîneur et l'athlète de trouver ce qui est dans le fonctionnement général à l'ensemble des épreuves du décathlon, ce qu'on peut développer en même temps, et de trouver aussi les différentiations.

Il y a des gens qui s'expriment sur ce qu'ils voient à un moment donné. Par exemple, un entraîneur: "Levicq devrait faire de la perche pas du décathlon." Mais Maurice Houvion dit qu'il n'est pas un perchiste. Il faut savoir qu'il a son record de perche dans le décathlon, pas en individuel, il a juste égalé son record mais jamais battu, idem pour le javelot.

2, La vitesse

Que représente la notion de vitesse en EC? Le 100m la vitesse pure, le 110mH "aller le plus vite entre les obstacles" donc c'est la vitesse gestuelle, en lancer on parle de la vitesse de l'engin à associer à l'amplitude et au relâchement et non de la vitesse de l'athlète. Les entraîneurs travaillent la vitesse dans leur spécialité, tout le monde recherche la vitesse. En EC, on a la même recherche et on va essayer en plus par rapport à cette démarche-là de trouver, de faire une différence d'une épreuve à l'autre si elles sont presque identiques. Dans les lancers, on est en gros de profil, on passe du pied arrière au pied avant pour créer de la vitesse mais dans un cas le disque, il faut l'accélérer avec une main qui passe le plus loin possible de soi. Au poids si on s'amuse à tourner (excepté le lancer en rotation et encore au moment de la phase finale le poids est parfaitement en translation) on ne pourrait pas les garder, il y a donc toute une organisation pour le trajet du poids. Le corps va s'organiser autour d'un poids qui se déplace le plus possible en ligne droite. De même pour le javelot, la différence entre le lanceur à 50m et celui à 80m, c'est la vitesse de l'engin, donc en fonction de l'énergie mise en jeu, la hauteur d'envol étant difficile à augmenter, elle est limitée. L'accélération est due à la souplesse mais elle doit toujours être sur une trajectoire rectiligne. Alors il faut augmenter le chemin de lancement mais ceci fait qu'on lâche trop haut l'engin, le chemin n'est plus rectiligne. C'est pour compenser ceci que l'on constate à haut niveau un cassé du tronc sur la jambe avant solide ensuite le lanceur exécutant avec son bras une sorte de fouetté.

Il n'est pas facile d'augmenter sa vitesse pure alors il faut travailler sa vitesse gestuelle, son temps de réaction, la gestion d'un équilibre. En compétition, il faut gérer sa vitesse par rapport à la technique, on parle de vitesse optimale. Pour obtenir une bonne performance il faut coordonner ses mouvements, s'économiser, gérer l'intensité, la vitesse et par exemple en longueur se décontracter, ne pas être à 100% dès le premier essai par la suite on peut "lâcher les chevaux". Quelqu'un qui est en forme doit gérer pour assurer.

3, L’entraîneur et le décathlonien

Les EC obligent les entraîneurs à être plus exigeants, c'est pour cela que le dialogue entre entraîneurs d'EC est plus facile qu'ailleurs, car il y a plus de difficultés. L'entraîneur doit évoluer avec l'athlète. Au niveau international, Claude Monot n'a pas le temps de faire des recherches dans chaque spécialité donc il fait appel aux entraîneurs nationaux pour faire face aux nouveaux problèmes, connaître l'évolution des spécialités.

Lui essaie de voir l'évolution de sa spécialité pas sur le plan technique mais sur la gestion du décathlon, voir comment les athlètes évoluent dans leur gestion et comment ça se traduit.

Jusque dans les années 70 (Montréal) les décathloniens étaient des bêtes, des caisses, il fallait être fort et capable de supporter une quantité de travail importante. Donc l'entraînement était basé sur le travail en état de fatigue alors la technique était en fin de séance. Maintenant, à partir des années 80 (Thompson), on se ménage, ce sont des gens techniques qui avant tout dans le décathlon se reposent, des athlètes qui essaient d'en faire le moins possible pendant le décathlon, pour arriver le plus frais à la dernière épreuve. C'est-à-dire qu'à la fin d'une épreuve on ne rentre pas directement dans la suivante. Par exemple, Blondel dès le disque fini, dort au lieu de s'échauffer et de s'acharner à faire des sauts d'échauffement. Il commence un peu plus bas et s'échauffe pendant l'épreuve. Mais chaque athlète a son protocole d'échauffement pour se retrouver par rapport à ce qui s'est passé.

L'entraînement, c'est combattre le mauvais par le bon. Il n'y a pas de solutions miracles, de recettes toutes faites, néanmoins des clés existent. Le dialogue avec l'athlète est très important pour accéder à un point technique. Entraîneur joue avec les mots et parfois même dit quelque chose pour obtenir une autre. Lors d'un stage, un entraîneur va dire d'une manière différente un point technique sur lequel l'athlète butait, ce qui marchera peut-être. L'entraîneur a tout fait pour construire les sensations internes (feedback interne) de l'athlète pour les mettre en harmonie avec un geste supposé être le meilleur pour lui. Le dialogue permet à l'athlète de devenir autonome, en partie, car il a toujours besoin de quelqu'un pour trouver le réconfort et ce n'est pas les compétitions internationales où normalement toute communication est interdite, qui contrediront ceci, avec ce ballet incessant de signes, de codes avec les mains souvent. L'athlète a aussi besoin de représentations visuelles, d'images il faut donc exécuter des démonstrations. Et du côté de l'entraîneur, ses observations et ses commentaires doivent être en fonction de ce qui s'est passé avant, autrement dit ne pas faire des constats bruts chercher les conséquences. Tout autre chose, lors des compétitions l'athlète doit être conscient qu'il n'y a pas de record de l'échauffement donc il ne faut pas "cartonner" à l'échauffement, mais tout de même il est nécessaire d'avoir fait, une accélération au moins 20min avant le départ du 100m par exemple (ce qu'on ne voit pas chez tous les athlètes, tout niveau confondu). A l'entraînement, entraîneur doit surprendre l'athlète, varier les séances pour garder son attention, sa motivation. Il est indispensable de commencer par la technique car il faut être le plus frais pour l'intégrer puis faire le travail physiologique, naturellement des séances ne peuvent être consacrées qu'au travail physique. Quand on programme 4,5 semaines, il faut remettre toutes les séances en cause, moduler en fonction de ce qui s'est passé sur le terrain et dans la vie de l'athlète. Ce qu'on écrit est très important, car on n'est pas toujours là. Les entraîneurs doivent rester modestes, jamais ils feront exactement ce qui avait été prévu, ils s'adaptent. En Hiver, loin des échéances, l'entraînement se compose de nombreuses séances de multibonds, multisauts et peu de lancer. Et à l'approche des compétitions, un mois avant, il faut travailler l'enchaînement (110mH et disque par exemple), ainsi en provoquant l'enchaînement on met au point les sensations, les adaptations. Un tel travail chez le jeune peut être intéressant à faire découvrir pour les préparer à l'esprit. Les jeunes ont surtout besoin de travailler les haies, la perche et le javelot, car ce sont des épreuves déterminantes, clés dans le sens qu'elles apportent une coordination et une prise de risque. La perche, car il domine ainsi très tôt l'évolution dans l'espace et le risque; les haies sont une bonne école de la course et d'équilibre en plus ça paye en EC, ce qui n'est pas négligeable et le javelot, car la vitesse gestuelle doit s'apprendre très tôt.

Selon Claude Monot, la différence entre l'étirement et l'assouplissement c'est que le premier agit plus sur le nerveux, les récepteurs alors que l'autre agit davantage sur la musculature. L'athlète dans sa préparation doit prendre garde, car l'étirement diminue la température.

 

 

Il existe deux écoles de haies: - la jambe d'attaque est allongée

- ou la jambe est en genou puis descend.

En EC, on choisira la deuxième car elle présente ainsi des similarités avec l'impulsion de longueur. Pourquoi faire ce parallèle (c'est un exemple, ils sont nombreux parmi les 10 épreuves) entre impulsion haies et impulsion longueur? Et bien les disciplines du décathlon demandent une grande quantité de travail on permet ainsi une progression plus rapide en associant des séquences de gestes techniques.

4, L’aérodéca

Un type de séance, l'aérodéca qui a pour but d'une part de renforcer la notion générale (le décollage dans les sauts) quelle que soit la situation mais aussi, bien arriver à faire la différentiation d'une chose à l'autre, la dissociation. Elle permet un grand nombre de répétitions avec des interventions ponctuelles de l'entraîneur sur les athlètes pour les corriger. C'est une séance d'aérobie qui a le mérite de ne plus lasser, et entre dans l'optique de gain de temps, car elle associe le travail physiologique à celui du technique. Sa composition étant évolutive, non figée avec des exercices telles que des attitudes de courses, des impulsions (longueur, hauteur, perche), des multilancers, en s'adaptant aussi à l'athlète dans la durée, l'intensité, le niveau. L'aérodéca fonctionne sur le principe du 20"-20", se fait en groupe (car il y a souvent beaucoup de matériels à installer). La place de ces séances qui mixent le côté énergétique, dans l'entraînement. Ce sont des choses qui viennent dans la formation des jeunes qu'on reprend avec les plus grands pour reprendre les bases et enlever des habitudes injustes. A haut niveau, l'aérodéca est considéré comme une séance de récupération, car le drainage est complet.

5, La musculation

La musculation, c'est la partie de l'entraînement qui améliore le potentiel physique de l'athlète en vue de sa pratique athlétique, et non pas uniquement le développement de la structure. La musculation au service de la rentabilité du corps, en harmonie pour toutes les épreuves. Le décathlonien est sauteur mais aussi lanceur, il doit donc y avoir un compromis entre force et souplesse. Comment travailler? Au début, il faut partir des assises du corps et préserver l'intégrité du jeune (la croissance). Le décathlonien est un champion de l'adaptation, donc il faut surprendre le corps avec des modes de contractions différentes isométrique, pluviométrique, excentrique. Ce n'est pas pour le plaisir de changer, il faut faire attention. Au cours de la musculation, il faut penser à faire de la technique, c'est-à-dire que pendant le développement physique, il faut mettre au moment de l'exercice ou juste après des gestes ou des portions de gestes justes.

Par exemple:

Travail de la force explosive, 20, 25 répétitions par jour, 5 fois par semaine pendant 6 semaines, 40, 65% de la charge. Ex: geste du développé couché mais là l'athlète lance la barre et l'entraîneur la rattrape. Mais le but est que ça se traduise au poids, on utilise ainsi des méthodes classiques mais dans un temps réduit (15min par jour).

La musculation permet de mettre en adéquation très rapidement le développement de la force musculaire et la sensation de technique.

6, Le gainage

Le gainage est fondamental en athlétisme, tout passe par l'équilibre. Il permet la solidité et la dissociation lors de la réalisation. Trois temps existent dans le gainage:

VI) La détection

L'athlétisme était un sport facile à pratiquer, le plus facile jusque dans les années 70, tous les examens scolaires avaient de la vitesse, de l'endurance, du saut en hauteur ou de la longueur et du poids. A partir des années 64-65, l'athlétisme est devenu un sport en vogue en France avec les Jazy, etc et de très bons résultats. Et les entraîneurs français ont été considérés comme de très bon entraîneurs, il y avait effectivement de très bons entraîneurs qui ont eu le malheur d'y croire et de s'enfermer dans une tour d'ivoire c'est à dire que l'athlétisme qui était un sport convivial et facile d'accès dans les établissements scolaires, est devenue quelque chose de techniquement compliqué dont les connaissances techniques et le savoir étaient conservés par quelques mandarins à droite et à gauche et les autres étaient des imbéciles. Moralité au niveau des enseignants d'EPS, les sports plus ludiques ont pris le pas en nombre d'enseignement, etc. D'un autre coté, la fédération qui privilégie le club comme cellule de base qui n'est pas forcément mal mais l'énorme défaut est de faire que chacun se débrouille dans son coin et ne tien absolument pas compte de ce que peuvent faire les autres. La pratique de l'athlétisme, la technique, la façon de faire, les avis, tout le monde avait raison, il n'y a pas d'organisation commune. Et puis, l'athlétisme a perdu l'enseignement de l'éducation physique, les professeurs d'EP sont de moins en moins attirés par l'athlétisme, c'est devenu beaucoup trop compliquée. Et on s'est enfermé beaucoup trop dans un tour d'ivoire maintenant on ouvre les yeux, on voit qu'on a perdu mais sûrement beaucoup trop tard.

Le ministère, il y a 19 ans voulait des tests d'évaluation pour rentrer dans des centres d'entraînements... C'était des tests d'athlétisme. Claude Monot pour les EC propose pour détecter des tests psychologiques: - ceux qui restent beaucoup sur le stade

- ceux qui en font plus

- les athlètes motivés.

VII) Questions diverses

 

1, L’alimentation

L'alimentation, elle dépend de l'épreuve. Le 1er jour, il faut manger avant le lancer du poids. Le soir, il faut se recharger en glucide, pas de viande toxique et boire de l'eau ou des boissons glicosées (isostar par exemple), potassium, sel,. Le 2ème jour, manger après le disque pour les bons perchistes, car ils ont le temps avant le début de la perche pour les autres après la perche. Pendant la compétition, il faut boire mais pas trop, dans les limites assimilables. Il est surtout préférable de ne pas modifier ses habitudes alimentaires ainsi on évite tout problème gastrique inattendu et gênant. Pour la récupération, il y a le kiné (avec des massages pas trop longs), la physiothérapie, la perfusion de glucose à l'étranger (ce n'est pas interdit), il y a la glace partielle ou totale (en bain).

2, Des propositions

De nombreuses propositions, pour modifier le décathlon toujours animées de bonnes intentions mais parfois absurdes ou irréalisables (il est difficile et pratiquement impossible de modifier des règlements internationaux, des traditions). Par exemple, le décathlon en une journée, qui paraît être une bonne idée mais les instances n'accepteront pas. Un médecin "révolutionnaire" voire extravagant a fait le constat suivant: le décathlon se finit par le 1500m qui n'est pas à l'avantage des athlètes jusque dans les années 70, 76. C'est à l'issu du 1500m que l'on connaît le vainqueur qui n'est pas forcément celui du 1500m. Les décathloniens tombaient épuisés à la fin de cette course, les athlètes étaient vidés et ils se vident encore aujourd'hui. Alors ce médecin propose de mettre le 1500m en 1er dans le décathlon.

Les autrichiens proposaient de faire le 1500m sur le modèle du pentathlon moderne c'est-à-dire que le départ est à handicape, il se fait par rapport à la situation de points après le javelot. Ce qui n'est pas évident à mettre en place en athlétisme. Le premier du 1500m est alors le premier du décathlon. Mais si le premier a 500pts d'avance sur le 2ème, cela perd de son intérêt, de plus il y a un problème de réglementation pour les départs.

3, A savoir

Jusqu'aux JO de Séoul, les compétitions internationales étaient ouvertes à chaque pays, on pouvait engager un athlète même si son record était de 5000pts. Maintenant, heureusement pour des questions d'organisation et de gains de temps, il est indispensable de faire les minima B.

4, Les France ! ? !

Les France en Martinique ou plutôt l'absence des EC à cette compétition prouve que les EC sont considérées à part par la fédération. En plus, on avait dit oui pour l'organisation à Val de Reuil. La différence entre la marche et les courses hors-stade, c'est qu'ils ont des commissions qui décident. En EC, c'est Claude Monot qui proposent les dates de compétitions après concertations mais pas d'un groupe officiel. Alors, c'est l'avis d'une personne contre une autre, le DTN.

VIII) Réflexion sur l'esprit, l'ambiance des EC ( de Frédéric POISSON)

Les entraîneurs, athlètes et observateurs sont unanimes pour dire que le caractère spécifique des EC est l'ambiance. Pourtant, ce sont toujours des sportifs qui pratiquent sur un terrain, rien d'exceptionnel aux autres sports. On peut donc se demander ce qui fait une telle particularité. Est-ce le décathlon qui crée une ambiance ou les gens qui ont cet état d'esprit, qui viennent au décathlon?

Le temps passé sur le stade, le fait que la compétition est moins ressentie puisqu'étalée dans le temps. Le verdict, l'issue ne se faisant qu'à l'arrivée du 1500m. Les athlètes se partagent aussi davantage les dominations autrement dit chacun à ses points forts par rapport à l'autre, l'infériorité est moins marquée. Le décathlon, c'est un groupe qui évolue pendant deux jours sur les mêmes épreuves où chacun à sa place sans se voir éliminer dans quelconque série. Le "bon esprit" est peut-être dû au fait qu'il y a peu de concurrence, peu de participants en comparaison avec le 100m par exemple. L'effort étant intense, il y a une réunion, un soutien permanent qui s'établit pour surmonter ou plutôt réussir un décathlon c'est à dire avant tout de le finir. Le fait d'une sorte d'exclusion de la part de la fédération, crée une solidarisation, des conditions particulières entraînant une bonne entente afin de créer une force, une cohésion. Le fait que le décathlon soit moins reconnu (par le milieu sportif, médiatique), la "pression" est moins grande et l'appât de l'argent est rare, cela doit certainement jouer sur les conditions de pratique. La force du décathlonien est celle d'adaptation sportive qui se traduirait dans ses relations, c'est-à-dire que ceci lui permettrait lors de compétitions, de stages, selon les personnes qui lui sont présentées de faire des compromis, il dose, gère pour obtenir la meilleure relation, un rendement relationnel, une totalité de relations les plus performantes autrement dit il y a peut-être un parallèle entre les circonstances sportives, le but de l'athlète dans le décathlon et dans ces relations humaines. La multitude de problèmes qui se pose aux entraîneurs du fait du grand nombre de disciplines, les obligent à communiquer. Ce qui par la suite, crée des affinités qui mettent en place une bonne entente, communicative aux athlètes entre autres ou plutôt ne provoque pas de "conflits" entre entraîneurs par athlètes interposés.

Le décathlon esprit de record plus qu'esprit de classement:

L'athlète a plus la notion personnelle que collective. Je m'explique l'intérêt primordial de l'athlète est de faire à chaque épreuve son meilleur total pour finalement battre son total de points au décathlon. C'est ce qui l'anime le plus, ce qui le motive. Il souhaite donc battre son record, pensant après et à juste titre que ça lui permettra d'atteindre un bon classement. Pour reprendre l'exemple du 100m, le sprinter (excepté les sélections, les modalités de minima) après avoir passé le cap des séries, ¼, ½ finales, se voit au départ de sa finale animé d'une volonté que je nommerais de classement, être le vainqueur, le premier. Le sprinter se réfère avant tout aux autres alors que le décathlonien se juge, il se réfère à ses propres performances et en fait même des prévisions. Donc tout un travail d'évaluation de son potentiel qui amène une attitude égocentrique de sa part. Ce qui est en contradiction avec l'attitude relationnelle avec autrui en EC puisqu'il y a un partage, à moins qu'il s'agisse là en fait de relations travaillées plutôt que naturelles, puisqu'apprises en partie, inculquées par ces entraîneurs soucieux de créer un bon échange. La bonne ambiance n'est peut-être qu'une image et les décathloniens sont sujets, inconsciemment, à une ambiance traditionnelle.

 

 

 

Cette image est quelque peu entretenue par leurs fervents " admirateurs " comme un moyen, un argument face aux autres disciplines tels des commerçants à la recherche de clients faisant face à la concurrence, ces commerçants réalisant les faiblesses des autres. Y a-t-il une ambiance travaillée ou au contraire est ce naturel? Dans les stages par exemple les coordinateurs, les entraîneurs ont pour objectif de créer une ambiance, une entente partagée.

Le décathlon est un sport de compétition, il n'y a pas de décathlon de loisirs. Et le sport de compétition est un jeu d'opposition, de "lutte" entre adversaires. Cette volonté des entraîneurs d'établir une bonne entente entre concurrents, de faire que les athlètes deviennent des "copains", va à l'encontre de l'esprit du décathlon, qui est un "combat". Alors peut-être ainsi diminuons-nous la combativité des décathloniens pour laisser place à une certaine passivité ?

Une autre vision des choses, qui voit sa logique dans ce qu'on appelle l'esprit sportif. Oui, pourquoi s'étonne-t-on devant des décathloniens qui pratiquent dans une bonne ambiance, ce ne serait pas normal? Le sport a la prétention d'être un facteur d'émulation, de respect, de plaisir, de communication, de tout ce qu'on clame sans cesse. Autrement dit de bonne entente entre coéquipiers et adversaires. Alors en athlétisme, cette épreuve représente bien la notion du sport et de tout ce qui l'entoure. On peut donc renverser la question et se demander pourquoi il y a de moins bonnes relations dans les autres disciplines de l'athlétisme? Pourquoi les EC paraissent ou sont si exceptionnelles?

 

Les grandes références de l'histoire du décathlon (comparaison par rapport à la table de 1985)

 

1911 le 15 octobre à Goteborg, Hugo Wieslander réalise lors du premier décathlon 5386 (11"6, 6m15, 11m25, 1m67, 55"6, 18"2, 29m74, 3m, 48m89, 4'59"4)

6500 1912 1er Record mondial (non reconnu par la FIAA) 6564pts par Jim Thorpe (11"2, 6m79, 12m89, 1m87, 52"2, 36m98,15"6, 3m25, 45m70, 4'40"1). Le premier record "reconnu" date de 1922: l'Estonien Klumberg totalise alors 6087pts. 1924 Osborn remporte le décathlon et la hauteur.

15ans 1927 il aura fallu attendre 15 ans pour que le record de Thorpe tombe. C'est Paavo Yrjölä qui réalise à Helsinki 6566 pts (11"8, 6m73, 14m27, 1m85, 52"8, 16"8, 40m76, 3m20, 57m40, 4'41"8)

7000 1934 Han-Heinrich Sievert (GER) est le premier à dépasser les 7000points. Il réalise à Hamburg 7147pts (11"1, 7m48, 15m31, 1m80, 52"2, 15"8, 47m23, 3m43, 58m32, 4'58"8)

18ans 1948 un même champion: Robert Mathias

7500 1952 Mathias est le premier à dépasser les 7500points. Il réalise à Tulare 7543pts (10"8, 7m15, 15m21, 1m89, 50"8, 14"6, 48m15, 3m75, 59m09, 4'55"3).

1960 Rome; Rafer Johnson 1er décathlonien à franchir avec les tables 1950/52 les 8000pts. 9ans En réalité avec la table de 1985, son record est de 7981pts (10"6, 7m55, 15m85, 1m78, 48"6, 14"5, 51m97, 3m97, 71m10, 5'09"9).

8000 1961 Phil Mulkey est le premier à dépasser les 8000 points, il réalise à Menphis 8049 pts (10"7, 7m34, 15m32, 1m99, 51", 47m03, 4m39, 67m45, 4'43"8).

15ans 1969 Bill Toomey réalise 8309pts à Westwood

8500 1976 Bruce Jenner 1er à dépasser les 8500pts. Aux J.O. de Montréal 8634pts(10"94, 7m22, 15m35, 2m03, 47"51, 14"84, 50m04, 4m80, 68m52, 4'12"61).

1983 Jürgen Hingsen dépasse les 8800pts

1980 Daley Thompson double champion olympique réalise lors des J.O. de Los Angeles 1984 8846pts avec les performances suivantes: 10"44, 8m01, 15m72, 2m03, 46"97, 14"34, 46m56, 5m; 65m24, 4'35".

1992 Dan O'Brien (USA) champion du monde, champion olympique, recordman du monde à Talence 8891pts avec les performances suivantes: 10"43, 8m08,16m69, 2m07, 48"51, 13"98, 48m56,5m, 62m58, 4'42"10)