Consciente qu'il n'y a pas de hasard mais des nécessités, la
commission exécutive confédérale de la CGT-FO dénonce la campagne menée à
l'encontre de la confédération et de son secrétaire général sur la base d'un
article paru dans le journal Capital et relayé par une certaine presse. Ce
n'est pas la première fois, depuis sa création, en 1947, que l'organisation
syndicale et son secrétaire général sont publiquement attaqués. Pour la
dernière période ce fut par exemple le cas dans le cadre du Plan Juppé et de ses
suites, et à l'occasion des prud'homales de 97. En l'occurrence, il est pour
le moins surprenant qu'un problème interne de travail - comme il en existe dans
toutes les organisations - fasse l'objet, dans certains médias, d'un large
traitement au parfum de scandale. Soulignant son attachement indéfectible à
la liberté et à l'indépendance syndicale, la CE confédérale réaffirme que les
pressions ou manipulations, d'où qu'elles viennent, ne détourneront pas la
CGT-FO de sa mission de défense et de représentation des intérêts matériels et
moraux des salariés actifs, chômeurs ou retraités. Rien ne fera taire la
CGT-FO. Face à un patronat qui revendique un rôle politicien pour mieux
remettre en cause les droits et garanties collectifs et individuels, face à des
pouvoirs publics de plus en plus soumis à la logique du libéralisme économique,
FORCE OUVRIERE entend affirmer haut et clair ses revendications, y compris
pendant la période électorale. Les revendications et mécontentements sont
nombreux, qu'il s'agisse des retraites, de l'assurance maladie, de l'assurance
chômage, de l'emploi, des salaires et du service public, autant de thèmes qui
étaient au cour de la journée du 16 octobre 2001 et qui demeurent pleinement
d'actualité. Dans ces conditions, la CE DE FORCE OUVRIERE, tout en décidant
d'interjeter appel de la décision du Conseil des prud'hommes de Paris et en
réaffirmant son soutien au bureau confédéral et à son secrétaire général, décide
: - d'intensifier immédiatement son action d'information et de mobilisation
des salariés actifs, retraités et chômeurs, pour la défense du salaire différé,
qui constitue le fondement de la protection sociale et de la solidarité entre
actifs et inactifs, - de lancer, dès le début 2002, une pétition nationale
pour le maintien de la sécurité sociale et des systèmes de retraite et le
rétablissement de l'ARPE, - de soutenir, dans l'immédiat, toutes actions
initiées par des structures FORCE OUVRIERE et d'en organiser la coordination.