nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnMaurice Rollinat à Paris


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Maurice Rollinat à Paris

 

 Le second fils de François Rollinat, Maurice, est né à Châteauroux en 1846. Il passa son enfance dans cette ville qu’il n’aimait guère, heureux quand son père l’emmenait dans leur propriété de Bel-Air, près de Gargilesse, où il rencontrait George Sand.

Après de études secondaires peu brillantes, il se retrouva clerc dans une étude d’avoué à Châteauroux. Inquiet de ses mauvaises manières, son père le fit entrer dans l’étude de deux notaires d’Orléans, dont Me Bernier, rue de Gourville, un républicain.

Sous prétexte d’études, Maurice Rollinat alla à Paris, où il se lia à quelques jeunes poètes « socialistes », admirateur de V. Hugo. Après la mort de son père (1867), il décida de rompre avec ses valeurs bourgeoises et chrétiennes, et de faire carrière dans la poésie.

George Sand s’en inquiéta et s’efforça de détruire ses illusions (« Gardez la poésie pour vos délassements ; moins que jamais elle nourrit le poète »). Elle l’aida même à trouver un petit emploi dans une mairie parisienne. Et, puisqu’il continuait à écrire, elle voulut l’orienter vers une poésie moins sombre et moins pessimiste : « Il faut voir le beau, le joli, le médiocre comme tu vois le laid, le triste et le bizarre. Il faut tout voir et tout sentir, et ne pas se retrancher dans la névrose qui rend incomplet et monotone ; tu veux être imprimé, c’est pour être lu, alors il ne faut pas rebuter et déplaire. Il faut retrancher le cynique, éviter les mots qui répugnent et ne pas se parquer dans le son de cloche funèbre…[…] Si tu veux véritablement être lu, rabote un peu le cru, raie l’obscène, varie les modes, mets au service du vrai, c’est-à-dire de la vision de tout ce qui est, le savoir et l’habileté de forme que tu possèdes incontestablement .»(Janvier1873) Et elle l’invite à s’inspirer des plantes et des animaux de la campagne berrichonne, qu’ils connaissent bien l’un et l’autre, et même à écrire des vers «  pour les enfants de six à douze ans ».

A paris, Rollinat se produisit dans quelques cabarets, cafés ou salons. Il créait des mélodies pour accompagner des textes ou des poèmes de Baudelaire, Hugo ou Pierre Dupont. On le retrouve au groupe Renaissance, au salon de Ninon de Villard, célèbre pour ses « conversations haschichées ».

Il se lie surtout au milieu parisien des poètes, et il soumet ses premières productions à Banville, GautierPoulet-Malassis, Hugo, Leconte de Lisle. En 1876, son poème Les cheveux est inséré dans le Parnasse contemporain et une dizaine de ses textes figurent dans un recueil collectif, Les Dixains réalistes.

En 1877, il publie (à compte d’auteur) son recueil Dans les brandes, qui a peu de lecteur, bien qu’il s’accorde avec la mode du régionalisme littéraire.

Il se marie avec Marie  Sérullaz, femme intelligente, cultivée, musicienne, bonne chrétienne et promettant une dot confortable. Mais celle-ci s’inquiète vite en découvrant quels gens fréquente son mari, quels poèmes licencieux ou macabres il rêve de publier. Influencée par sa mère, véritable « pieuvre enjuponnée », elle retournera chez ses parents.

 

VvvvRollinat devint membre actif du club des Hydropathes (1878) vvvvoù, dans les réunions du vendredi, on buvait plus volontiers V vvvvde la bière et rhum que de l’eau ! Ainsi se retrouve-t-il au vvvvcabaret du Chat Noir dirigé par Rodolphe Salis et sa femme, vvvvoriginaire d’Eguzon. Rollinat tient le piano et chantes . Il aura vvvvpour auditeurs Victor Hugo, Emile Zola, Jules Vallès, Léon vvvvDaudet,vvv Francisque Sarcey…Tout un réseau d’amitié va vvvvaider le nouveau poète : Léon Bloy, Barbey d’Aurevilly, vvvvSarahwBernhardt, Alphonse Daudet…

VVVSon premier recueil, les Névroses parut en 1883, avec un VVVcertain succès. Mais la mode de la névrose en littérature VVVétait passée et la critique se tournait déjà vers Verlaine et VVVHuysmans. D’ailleurs beaucoup reconnaissaient que les VVVpoèmes de Rollinat ne « passaient » que s’ils étaient dits et VVVaccompagnés au piano par leur auteur lui-même ou par VVVYvette Guilbert.

 


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